◊ Docteur en études anglaises et nord-américaines (Université d’Artois) depuis 2020 ◊ Professeur agrégée à temps plein dans l’enseignement secondaire depuis le 1er septembre 2016. |
Thèmes de recherche : Études littéraires anglaises et irlandaises, relations intersémiotiques texte et image, histoire de l’art et des idées, XIXe-XXe siècles.
2021 : Qualification aux fonctions de maître de conférences, section 11.
2017-20 : Doctorat à l’Université d’Artois à Arras. Thèse : D’une place au soleil à l’impossible ailleurs : problématiques du lieu dans l’œuvre de William Orpen (1878-1931), sous la direction de Monsieur le professeur Adrian Grafe. Jury composé de Madame le professeur Claire Davison (pré-rapporteuse), Madame le professeur Isabelle Gadoin (présidente), Monsieur le professeur Adrian Grafe (directeur) et Monsieur le professeur Michael F. Zimmermann (pré-rapporteur).
2016-17 : Master 2 Écritures et sociétés, Université d’Artois. Mémoire : William Orpen: an Outsider in France, sous la direction d’Adrian Grafe. Mention Très Bien.
2015-16 : Agrégation interne d’anglais, rang 6.
1998-99 : Obtention du QTS (Qualified Teacher Status), donnant accès à l’enseignement en Angleterre et au Pays de Galles, Department for Education and Employment.
1996-97 : CAPES d’anglais, rang 688.
1994-96 : Maîtrise en littérature anglo-saxonne, Université de Reims Champagne-Ardenne. Mémoire : The Subtext in Katherine Mansfield’s Short Stories. Mention Assez Bien.
1993-94 : Licence d’anglais, Université de Reims Champagne-Ardenne.
1991-93 : CPGE Lettres Supérieures, hypokhâgne et khâgne, Lycée Jean Jaurès, 51100 Reims.
Monographie
William Orpen, An Outsider in France. Painting and Writing World War One. London: Cambridge Scholars Publishing, 2018.
Nommé artiste de guerre officiel en France en 1917, William Orpen (1878-1931) considère la Grande Guerre non seulement comme un appel à peindre des sujets sérieux — ce qui lui permet de s’affranchir des contraintes qui pèsent sur lui en tant que portraitiste mondain à Londres — mais aussi comme une occasion d’écrire. À l’instar d’autres artistes tels que Paul Nash, Stanley Spencer et Wyndham Lewis, Orpen fut chargé de peindre pour le ministère de l’Information. Mais il fut le seul artiste de guerre à conserver un compte-rendu écrit de son expérience en temps de guerre, publié en 1921 sous le titre An Onlooker in France. Dans sa préface, Orpen déclare un peu trop modestement : « This book must not be considered as a serious work on life in France behind the lines, it is merely an attempt to record some certain little incidents that occurred in my own life there. » Cette monographie analyse la « tentative » d’Orpen de fournir un témoignage textuel et visuel de la vie sur le front de l’Ouest, ainsi qu’à l’arrière des lignes de ce qui était censé être la « dernière des guerres ». À défaut d’être soldat, l’artiste-écrivain non-combattant décida de se battre avec ses propres armes, ses stylos et ses pinceaux. L’ouvrage examine, dans le contexte de la crise mondiale que fut la Première Guerre mondiale, et sous divers angles théoriques, philosophiques et littéraires, l’œuvre singulière et parfois provocante d’Orpen.
Chapitre d’ouvrage
« “Leading the Unknowing Away” : le désir-désastre dans la peinture et les mémoires de guerre de William Orpen (1878-1931) ». Publication prévue en 2023 aux Presses Universitaires de Rennes dans l’ouvrage collectif Objets de désir dirigé par Gérald Préher.
Dans le tableau Adam and Eve at Péronne, que William Orpen réalise en 1918, alors qu’il est peintre officiel de l’armée britannique en France, la Chute a lieu une seconde fois : deux personnages redéfinissent ce que le désir signifie pendant la Grande guerre — ce que, de manière plus générale, le désir suppose de désastre en temps de guerre. Les mots « désir » et « désastre » sont respectivement construits sur la privation de sidus et astro, les deux signifiant « astre, étoile », et une réflexion étymologique permettra de se demander si, pour Orpen, le désir-désastre consistait à renoncer à l’étoile ou à aspirer à la retrouver. Orpen contracte la syphilis en France. Dans ses mémoires de guerre, il décrit le risque qu’il y avait pour les troupes à être contaminées : « the badly diseased from all parts of France—hovered about in the blackness with their electric torches, and led the unknowing away to blackened side-streets and up dim stairways—to what? » C’était vouloir protéger les autres du fléau qui pesa sur lui. Cette communication examine les représentations visuelles et textuelles du désir dans l’œuvre du peintre-écrivain, elle tente de montrer que les objets de désir qui y figurent furent souvent aussi des objets de désastre.
Communications
2021 : « Drawing the line: William Orpen’s illustrated war correspondence ». Journée d’études Onlooker 1921-2021: a centenary online conference celebrating William Orpen and An Onlooker in France, Université d’Artois, 7 octobre.
On se souvient du début du vingtième siècle comme d’une période de nationalisme et d’hostilité militaire, qui culmina avec le désastre de la Première Guerre mondiale. Pourtant, il fut également marqué par une campagne contre la guerre qui remit en question l’autorité de l’État-nation. Cet article explore l’inscription de William Orpen dans un mouvement pacifiste moderne en Grande-Bretagne, et il examine le poids des idées en faveur de la paix sur sa correspondance de guerre. En avril 1917, William Orpen est nommé en tant qu’artiste de guerre officiel dans le cadre du programme initié par le ministère britannique de l’Information. Pendant son séjour en France, Orpen se révèle être en proie à de nombreuses contradictions : en tant que non-combattant, « spectateur », comme il se qualifie dans ses mémoires de guerre, An Onlooker in France, il se trouve dans une position à la fois confortable et difficile. Officiellement nommé artiste de guerre au service d’un pays ennemi aux yeux de son Irlande natale, Orpen se présente souvent comme insubordonné et désobéissant. Il dénonce les folies des chefs de guerre, voue une vénération sans pareil aux Tommies, et accepte toutefois le titre de Chevalier de l’Empire britannique à la fin de la guerre. De ce trouble entre-deux nous parviennent les lettres de guerre illustrées d’Orpen, et surtout les dessins qu’elles contiennent. Ce matériel est ici abordé sous différents angles, qu’ils soient factuels, narratologiques, esthétiques, sociologiques ou éthiques. L’article montre comment Orpen fit de sa correspondance un témoignage sur sa vie quotidienne, qui ne correspondait par ailleurs pas aux atrocités de la guerre puisque les lettres étaient la plupart du temps humoristiques. Avec Orpen, l’espace épistolaire est en fait un espace critique, plein d’un engagement actif pour le pacifisme, et produit en opposition aux valeurs d’une société de plus en plus militariste.
2019 : « William Orpen (1878-1931), the black blot and its discontents. “I did my little best to remove the sadness” ». Colloque The Freak and its Discontents, Trinity College, Dublin, 29-30 octobre.
1924 : Le peintre britannique d’origine irlandaise William Orpen écrit Stories of Old Ireland and Myself depuis la capitale française où il s’est installé après la Première Guerre mondiale. Dans cette autobiographie, il raconte ce qu’il décrit lui-même comme « une histoire triste » : un jour, alors qu’il était enfant, il surprend une conversation entre son père et sa mère qui se demandent pourquoi leur fils a l’air si différent de ses frères et sœur — « pourquoi j’étais si laid et les autres enfants si beaux ». Dès lors, il commence à se voir comme « une tache noire sur la terre », et il n’aura de cesse de se considérer comme une sorte de monstre. Quelle incidence les paroles des parents eurent-elles non seulement sur la vie d’Orpen, mais aussi sur sa carrière artistique ? Que signifiait exactement pour Orpen l’expression « tache noire » ? Comment l’art l’aida-t-il à transformer son mécontentement en contentement ? Dans quelle mesure ses pratiques artistiques et littéraires lui permirent-elles d’écrire dans une de ses lettres : « cela ne fait plus aussi mal qu’avant » ? Cet article examine les représentations visuelles et textuelles de la « tache noire » chez Orpen à partir de perspectives historiques, artistiques, littéraires et philosophiques. Il montre comment Orpen associe la « tache noire » qu’il considérait être à la honte d’abord, puis à l’affirmation de soi, et enfin à une possible manifestation de l’art.
2018 : « “Leading the Unknowing Away” : le désir-désastre dans la peinture et les mémoires de guerre de William Orpen (1878-1931) ». Conférence Objets de désir, Université catholique de Lille, 24-26 mai.
Organisation de journées d'études
2021 : Co-organisation et modération de la journée d’études Onlooker 1921-2021: a centenary online conference celebrating William Orpen and An Onlooker in France, Université d’Artois, 7 octobre, en collaboration avec Anne Cormican (University College Dublin) et Adrian Grafe (Université d’Artois).
2020-présent : professeur agrégée au lycée Raymond Queneau, 59650 Villeneuve d’Ascq.
2013-2020 : professeur certifiée, puis agrégée au lycée Pablo Picasso, 62210 Avion.
2006-13 : Professeur certifiée d’anglais dans l’Académie d’Aix-Marseille. Khôlles CPGE PSI, PSI*, PT, PT* au lycée Jean Perrin, 13010 Marseille.
1998-2006 : Professeur certifiée d’anglais dans l’Académie de Reims.
1996-97 : Tutrice pour des étudiants de première année de DEUG d’anglais à l’Université de Lettres de Reims Champagne-Ardenne.
1994-95 : Assistante de langue française dans une école secondaire à Brentwood, Essex, Angleterre.