◊ ATER en Littérature française (9e section) ◊ IUT Lens |
Thèmes de recherche : Mes recherches portent en priorité sur la matérialité textuelle ainsi que sur les pratiques de lecture et d’écriture : supports, mise en page, rapports texte-image. Après une thèse de doctorat sur les relations entre le texte et l’illustration dans les manuscrits enluminés du Tristan en prose qui visait à interroger la manière dont se manifeste et se transmet la matière littéraire (procédés de lecture, d’interprétation et d’actualisation du roman) au regard des choix éditoriaux opérés (nombre, forme et place des images et des rubriques, programmes iconographiques, procédés de mise en page et de référence au texte, phénomènes de copie), j’inscris désormais mes travaux – après un détour salutaire par les sciences du langage – dans le prolongement de cette réflexion engagée sur le sens des formes. Je m’intéresse aux procédés de production, de transposition (voire de détournement), de circulation et de réception des messages. Il s’agit d’envisager les écritures littéraires, médiatiques ou numériques en situation, autrement dit d’interroger le processus d’élaboration (conception, réalisation), de diffusion et d’interprétation (mécanismes de construction du sens) des contenus émis, qu’ils soient de nature linguistique, iconique ou hybride. Dans ce projet les concepts d’énonciation éditoriale (développé par Emmanuel Souchier), d’éditorialisation (Marcello Vitali-Rosati) et de trivialité (Yves Jeanneret) s’avèrent particulièrement éclairants et inspirants, notamment au regard des nouveaux moyens de communication qui s’imposent à nous aujourd’hui et qui façonnent nos comportements.
Cette approche invite en effet à considérer que les idées, les connaissances, le savoir et le langage ne proviennent pas exclusivement de notre seule intelligence mais qu’ils émergent également des dispositifs d’accès aux connaissances et donc des techniques et des outils inventés, créés par l’homme : ceux-ci modèlent nos façons de représenter, d’écrire, de lire, de comprendre et de transmettre. C’est pourquoi la relation homme-machine-savoir, qui s’exprime au travers des notions de dématérialisation (qui, dans le cas de l’écrit passe une nécessaire rematérialisation), de littératie (principalement numérique, ce que Gregory Ulmer dénomme electracy) et d’affordance (capacité d’un objet à signifier sa propre utilisation), m’interpelle également. Les transformations sémiotiques et cognitives actuellement à l’œuvre dans le passage au numérique (écriture, lecture, expérience utilisateur, référencement naturel) exigent en effet d’appréhender ces évolutions selon une perspective qui ne soit pas exclusivement scientifique, techniciste ou ingénierique (perfectionnement des outils numériques, interactions homme-machine, progrès de l’intelligence artificielle) mais qui relève d’une réflexion propre aux humanités numériques et à l’anthropologie culturelle (représentations, croyances, modes de transmission). Car le numérique – comme l’écrit avant lui – est avant tout une culture.
Mots clefs : Matérialité, réception, procédés de lecture et d’écriture, rapports texte-image, sémiotique, représentations, circulation médiatique et numérique, analyse du discours.
2015 : CAPES de Lettres modernes
2004 : Thèse de doctorat es Lettres : « Les rapports entre le texte et l’illustration dans les manuscrits enluminés du Roman de Tristan en prose, depuis le retour de Tristan à Tintagel jusqu’à la fin de la folie de Tristan »,sous la direction de M. Philippe Ménard, Université Paris-IV
2011 : Master 2 Expertise en Communication et Sémiologie : « Canal+ en version originale : communication, langage et identité culturelle en interne » sous la direction de M. Jean-Didier Urbain, Université Paris-Descartes
« De la réécriture à la production littéraire. Les nouvelles formes du discours de marque », Interférences littéraires, n°18, « Circulations publicitaires de la littérature », s. dir. Myriam BOUCHARENC, Laurence GUELLEC & David MARTENS, 2016. Consultable à l’adresse suivante : http://www.interferenceslitteraires.be/node/619
« Mise en page et mise en texte des contenus numériques : l’enjeu du référencement naturel dans la production et la réception des écrits web », Semen, 41, « L’énonciation éditoriale », à paraître en avril 2016
« Mise en texte, mise en page et construction iconographique dans les manuscrits enluminés conservant la version IV du Roman de Tristan en prose (ms Getty Ludwig XV-5, Paris BNF fr 99 et Chantilly, Musée Condé 645), in Pecia, 13, 2010, Brepols, Turnhout, 2011.
Position de thèse parue dans Perspectives médiévales, 2005.
« Du lecteur à l’utilisateur : l’expérience de la lecture sur écran, entre raison graphique et raison numérique », colloque international « Poétiques de l’algorithme », Université de Liège, Belgique, 16-18 juin 2016.
« Mise en forme et actualisation du texte : l’exemple des manuscrits enluminés du Tristan en prose, influence de la polyphonie énonciative et des éléments paratextuels dans la construction du sens », colloque « Le sens des formes dans la littérature médiévale », Université de Chicago-CERILAC, 1-2 avril 2016, Paris.
« Récit de soi, récit sur soi : étude des formes discursives de (re)présentation de soi dans les réseaux sociaux professionnels Linkedin et Viadeo », colloque « Les sciences humaines et sociales face au foisonnement biographique », EHESS, 10-11 mars 2016.
« Le bonheur dans la publicité : discours, image, représentations », Journée d’étude, CERLIS, 28 mai 2015, Paris.
« La mise en scène du récit dans les manuscrits enluminés du Roman de Tristan en prose », séminaire de recherche dirigé par Monsieur Philippe Ménard, école doctorale Mondes anciens et médiévaux, Université Paris-IV Sorbonne, 2003.
En cours : publication de thèse aux éditions Lambert-Lucas.
Avec Pascale Hellegouarc’h, « Quatre héroïnes en quête de sens : divertir et avertir, tours et détours », Le Conte dans tous ses états : roman, théâtre, danse, cinéma, bande-dessinée, photographie, publicité, musique, séries télévisées, Projet de volume collectif.
Compte rendu de lecture pour la revue Communiquer de l’ouvrage de Martine Bocquet, Communication des entreprises et des organisations. Un regard médiéval, L’Harmattan, Paris, 2015.
2015-2017 : ATER à temps plein en Expression-Communication (sections 9-71), Université d’Artois, IUT de Lens, département GEA (enseignement, gestion d’ateliers, encadrement de stages : tutorat, suivi en entreprise, jury).
2013-2015 : Intervenante à l’ISCOM-Paris en sémiologie appliquée
2010-2015 : chargée de cours en Expression, Culture et Communication, Université Paris-Sud, IUT de Sceaux, département TC option commerce international (enseignement, encadrement de stages et de projets tuteurés : tutorat, suivi en entreprise, jury).
2006-2008 : Enseignante en Français, section BTS, IFA Robert Delorozy, Saint-Quentin en Yvelines.
2006 : Collaboratrice de recherche, Institut de Recherche et d’Histoire des Textes, section romane, IRHT-CNRS, Paris.
2001-2002 : Collaboratrice de recherche, Institut Historique Allemand de Paris (DHIP), projet Prosopographia Burgundica : http://www.prosopographia-burgundica.org/index.php
1998-2001 : Allocataire de recherche, Université Paris IV-Sorbonne, Rectorat de Paris.